Au cours du quatrième trimestre 2023, le secteur du transport routier de marchandises a connu une contraction sévère de son activité, suscitant des inquiétudes parmi les chefs d'entreprise qui anticipent une détérioration supplémentaire au premier trimestre 2024. La satisfaction des chefs d'entreprise a atteint son niveau le plus bas, principalement en raison de problèmes de rentabilité liés à la diminution des volumes et des marges, ainsi qu'à une augmentation des coûts.
La conjoncture du transport routier de marchandises (TRM) au quatrième trimestre 2023 est source d'inquiétude pour les chefs d'entreprise, selon le dernier baromètre de la FNTR. Une forte contraction de l'activité est observée, prolongeant ainsi une tendance à la baisse entamée depuis le début de l'année 2022.
Les indicateurs, tels que l'évolution des effectifs et les prévisions pour le premier trimestre 2024, confirment les difficultés actuelles et à venir du secteur, avec des valeurs bien en dessous de leurs moyennes de long terme. Malgré cela, les difficultés de recrutement semblent s'amenuiser. Selon la dernière enquête de l’Insee en octobre 2023, 50 % des transporteurs rencontrent des difficultés de recrutement contre près de 65 % un an auparavant, un niveau similaire à celui enregistré avant la crise sanitaire.
Dégradation du niveau d'investissement
Le niveau d'investissement dans le secteur connaît une détérioration, principalement en raison de la diminution des volumes et des marges des entreprises. Les investissements résiduels se concentrent majoritairement sur le renouvellement du parc. Selon le baromètre de la FNTR, 55 % des chefs d'entreprise expriment une insatisfaction marquée par rapport à la situation actuelle, attribuée en grande partie à la diminution des volumes et des marges, aggravée par une forte augmentation des coûts. Les chefs d'entreprise sont préoccupés par la perspective d'une accentuation de la baisse d'activité au premier trimestre 2024. Les indicateurs liés à l'emploi confirment la tendance à la baisse.
Un climat des affaires contrasté
Le climat des affaires dans les secteurs clients et fournisseurs est contrasté. Alors que l'industrie rejoint sa moyenne de longue période, l'agro-alimentaire reste en dessous de sa moyenne, présentant des soldes d'opinion mitigés sur la production et les carnets de commandes. La fabrication de biens d'équipement connaît une baisse, tandis que la fabrication de matériels de transport reste bien au-dessus de sa moyenne. On observe une détérioration de l'investissement dans le transport routier de marchandises, avec des investissements en forte baisse selon les chefs d'entreprise interrogés en janvier 2024.