Colère des agriculteurs : "Ça coûte beaucoup de kilomètres" pour les transporteurs routiers en Mayenne

Le mouvement de colère des agriculteurs a débuté il y a plus de deux semaines maintenant et les blocages ou les barrages filtrants engendrent de nombreuses difficultés pour les entreprises de transporteurs comme les Transports Gillois à Craon qui comptent 90 salariés.

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Les chauffeurs font des livraisons pour l'alimentaire et l'industrie partout en France et un peu en Belgique, en étant obligés de s'adapter. "On livre beaucoup des centrales de la grande distribution et ces centrales, elles sont parfois bloquées, parfois débloquées, donc on arrive avec les chargements et puis on ne peut pas vider, raconte Estelle Gillois qui dirige la société, donc on essaye de trouver des endroits pour les laisser. Parfois, ce sont uniquement des accès restreints donc on passe beaucoup de temps pour pouvoir passer, parfois c'est du filtrage. Après, on n'a pas eu de soucis du tout de respect envers nos véhicules, ça se passe très bien de ce côté-là."

Pour organiser les trajets, les Transports Gillois peuvent compter sur plusieurs sources d'informations : Bison Futé, la Fédération nationale des transporteurs routiers ou encore les réseaux sociaux, mais les voyages sont très souvent allongés. "On a beaucoup de détours, ça nous coûte beaucoup de kilomètres parce qu'on est obligé de contourner les barrages. Je sais que les conducteurs vendredi m'ont dit qu'ils avaient vu beaucoup, beaucoup d'accidents par rapport à des camions, des accotements non stabilisés et des camions qui vont au fossé donc c'est une période quand même de stress et de danger parce qu'on envoie les troupes sur des plus petites routes."

La dirigeante n'a pas encore chiffré le coût de la crise. Estelle Gillois fera le bilan à la fin des actions des agriculteurs.