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NAO Logistique 2020
Les négociations salariales en Logistique, après un échec en juin dernier, ont repris jeudi 8 octobre. A cette occasion, la partie patronale a formulé une nouvelle proposition aux organisations syndicales à hauteur de +2,6%, lesquelles se prononceront sur celle-ci d’ici la fin du mois d’octobre.
Pour rappel
Le secteur de la logistique n’a pas connu d’accord salarial depuis le 30 juillet 2018. Or, le SMIC ayant augmenté au 1er janvier 2019, les plus bas coefficients des grilles conventionnelles en logistique sont à ce jour en-deçà du SMIC de +2,4%.
Pour les personnels ouvriers :
- tous les coefficients des salariés de moins de 6 mois d’ancienneté sont dans le rouge, donc en-dessous du SMIC (soit 5 coefficients)
- 4 des 5 coefficients des salariés de plus de 6 mois d’ancienneté sont en-dessous du SMIC (seul le coefficient 138 est au-dessus)
Pour les personnels employés :
- les deux coefficients des salariés de moins de 6 mois d’ancienneté sont dans le rouge, donc en-dessous du SMIC
- un des deux coefficients des salariés de plus de 6 mois d’ancienneté est en-dessous du SMIC (seul le coefficient 120 est au-dessus)
Dans le cadre de la nouvelle négociation salariale, la proposition patronale devait obligatoirement être au moins égale à ces +2,4%.
Ainsi, en juin dernier les organisations professionnelles ont formulé une proposition de revalorisation des minima conventionnels de +2,5% en linéaire soit une augmentation réelle de +0,1% hors rattrapage du SMIC.
Une proposition rejetée par les organisations syndicales notamment à cause de l’absence de négociation quant à la mise en place d’un 13e mois conventionnel dans le secteur des activités de prestations logistiques.
La réunion du 8 octobre
Lors d’une deuxième réunion le jeudi 8 octobre dernier, les organisations patronales ont formulé une proposition de revalorisation des minima conventionnels améliorée à hauteur de +2,6% soit +0,2% hors rattrapage du SMIC.
Par ailleurs, l’Union TLF a proposé aux syndicats la signature d’un document distinct de l’accord salarial, appelé procès-verbal (PV) de signature.
Ce document traduit, par écrit, un engagement patronal de TLF à ouvrir, dans le courant de l’année 2021, des négociations de branche sur les sujets suivants :
- 13ème mois dans les entreprises dont l'activité principale relève de la prestation logistique
- CDI d'opération
- plan volontariste en vue de réduire significativement les accidents de travail et maladies professionnelles
- conditions d'adhésion à la prévoyance conventionnelle et au fonds dédié au haut degré de solidarité
La FNTR a déploré que le PV de signature mentionne plusieurs sujets sociaux qui font l’objet de constats différents, et a réaffirmé son opposition à toute ouverture de négociation de branche relative à la mise en place d’un 13e mois conventionnel dans le secteur de la logistique.
La FNTR a en revanche précisé en séance être prête à échanger sur les sujets de prévention des risques professionnels ainsi que de la prévoyance conventionnelle et à poursuivre la négociation relative au CDIO.
L’OTRE s’est alignée sur la position de la FNTR.
Les organisations syndicales CFDT, CFTC et CFE-CGC ont indiqué être satisfaites de la proposition patronale englobant le PV de signature, dès l’instant où un engagement patronal d’ouverture d’une négociation (et pas seulement d’une discussion) sur le 13e mois conventionnel est mentionné.
FO et la CGT, tout en se déclarant satisfaites de l’ouverture d’une négociation sur ce sujet, ont estimé que la proposition patronale demeurait nettement insuffisante en termes de revalorisation des minima conventionnels.
Les organisations syndicales se positionnement sur le projet patronal au plus tard d’ici la fin du mois d’octobre, un éventuel accord salarial pouvant donc entrer en application au 1er novembre 2020.
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