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Il est mort le soleil ?
On ne va pas épiloguer sur la météo mais franchement la chanson de Nicoletta - que peut-être seuls les vieux comprendront - résonne assez fort. C’est quasiment la bouillote sur la tête et le grog à la main que ces lignes sont écrites. En tous cas, avec le nez bouché.
Ceux qui ont participé à l’édition 2024 de Drive to Zero se souviendront des trombes d’eau et du froid assez inhabituels pour une fin mai. Ils se souviendront aussi de tables rondes très intéressantes sur le sujet de la décarbonation. On peut déplorer (ce qui fut fait par l’auteure) que le concept ait supplanté celui de « développement durable ». Car le développement durable était un triptyque : environnement, social et économie. Avec la décarbonation, on laisse de côté l’humain et l’économie. D’ailleurs, dans un salon, il y a beaucoup de monde qui veulent vendre quelque chose. D’autres cherchent des investisseurs. Bref, on court après le nerf de la guerre à savoir… l’argent.
On a pu voir aussi de sympathiques expérimentations, remettre des prix à des entreprises qui tentent des choses, sans vraiment savoir si tout cela est pérenne.
Ah oui aussi : chacun court après les données, la data comme on dit. Partagez donc vos données sur les flux de transport, au mépris du secret commercial et de l’intelligence économique. C’est pour sauver la planète… Au risque de passer pour la râleuse de service, il faut souligner que toutes ces expérimentations, cela prend du temps. Et du temps, on n’en a plus vu qu’il y a une urgence écologique. Et cela coûte des sous alors que peut-être cela aurait pu être utilisé ailleurs.
Il se trouve que le jour même de ce salon, on apprenait que la fameuse route solaire, inaugurée par Madame Ségolène Royal lorsqu’elle était ministre, était en voie de destruction. Initialement conçue pour fournir l’équivalent de la consommation annuelle de l’éclairage public d’une ville de 5 000 habitants, l’installation n’a jamais permis d’alimenter plus de…. trois foyers en électricité. Et encore moins le réseau d’éclairage de la ville. Il y a de multiples raisons à cet échec. La plupart de nature technique : panneaux pas assez résistants, encrassement, perte de puissance. Et puis on aurait pu la faire dans le Sud de la France….
Mais cette fantaisie a tout de même coûté 5 millions d’euros. Au contribuable. A vous et moi. Et qui sont bien allées dans la poche de quelqu’un qui n’a pas tout perdu dans l’affaire.
On comprendra qu’on devienne un peu méfiant sur les expérimentations. Même au nom de la décarbonation. Car si le motif est légitime, il ne permet pas tout.
La transition énergétique est aussi urgente que coûteuse. Alors si on pouvait s’épargner les « coups » de communication ou les plans sur la comète, les routes solaires ou autres projets lunaires, avec nos sous, nous en serions très reconnaissants.
Bon, je vous laisse, le temps de mourir d’asphyxie.
Florence Berthelot
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